Bilan fertilité pour femme : comprendre les examens médicaux

naturopathe fertilité

Par Emelyne Humbert-Voss, naturopathe spécialisée en périnatalité, le 18 mars 2024

Je sais combien le chemin vers la maternité peut être parsemé d’incertitudes, surtout lorsque vous êtes confrontée à des défis de fertilité. Si vous vous interrogez sur votre capacité à concevoir, le bilan de fertilité est une étape clé. Il comprend divers examens médicaux, des tests hormonaux, des échographies pelviennes, et bien plus. Il s’agit de comprendre les facteurs qui influencent votre fertilité féminine. Aborder ce sujet peut être délicat, mais je suis ici pour vous guider à travers les étapes de la reproduction et vous aider à reprendre confiance en votre parcours de maternité. Ensemble, démystifions le bilan de fertilité et redonnons-vous le contrôle et l’espoir.

Qu’est-ce qu’un bilan de fertilité pour une femme ?

Comment savoir si une femme est fertile ou non ?

Déterminer la fertilité chez la femme nécessite une compréhension des cycles menstruels et des signes de qualité de l’ovulation. Un bilan de fertilité commence souvent par une première consultation chez un médecin spécialisé, où des tests et des examens sont prévus pour évaluer des éléments clés comme la réserve ovarienne et la fonction ovulatoire. 

La prise de sang, les échographies pelviennes, et d’autres analyses permettent de détecter les éventuelles anomalies dans le système reproductif. Ces procédures aident à identifier les raisons de l’absence de grossesse et sont essentielles pour toute femme éprouvant des difficultés à concevoir.

Qu’est-ce qu’un bilan de fertilité ?

Le bilan de fertilité est conçu pour évaluer votre santé reproductive et identifier d’éventuelles causes d’infertilité. Lors d’une première consultation, votre médecin discutera de votre passé gynécologique, de votre mode de vie, et de votre historique médical. L’hystérosalpingographie ou la biopsie de l’endomètre sont fréquemment utilisées pour évaluer la réserve ovarienne, la qualité de l’ovulation, la perméabilité des trompes de Fallope et la qualité de l’endomètre. Ce bilan aide à déterminer les meilleures solutions à envisager, qu’il s’agisse de traitements naturels ou d’assistance médicale avancée comme la PMA.

Les différents tests d’évaluation de la fertilité

Examen gynécologique et échographie vaginale

L’examen gynécologique et l’échographie vaginale sont les premières étapes du bilan de fertilité d’une femme. Ils permettent d’inspecter la cavité utérine, le col de l’utérus, et d’autres aspects du système reproductif pour détecter toute anomalie qui pourrait affecter la fertilité féminine. L’échographie, en particulier, est essentielle pour évaluer la réserve ovarienne, fournissant des images détaillées qui aident à identifier des conditions comme l’endométriose, pouvant influer sur la capacité de concevoir.

Bilan hormonal et prise de sang

Le bilan hormonal est un pilier central dans l’évaluation de la fertilité féminine. Ce bilan commence généralement par une prise de sang qui mesure les niveaux de plusieurs hormones cruciales. La FSH (hormone folliculo-stimulante), la LH (hormone lutéinisante) et la prolactine sont testées pour évaluer leur rôle dans la stimulation des ovaires. L’estradiol, une forme d’œstrogène, est également mesuré pour surveiller la santé des follicules et la préparation de l’endomètre pour une éventuelle implantation. La progestérone, testée après l’ovulation, indique si l’ovulation a eu lieu et si les conditions sont favorables pour maintenir une grossesse. En outre, la testostérone et le sulfate de déhydroépiandrostérone (sDHEA) sont également inclus dans le bilan pour évaluer l’équilibre hormonal général et la santé des glandes surrénales, qui peuvent influencer la fertilité. Ce bilan offre une vue détaillée de votre état hormonal, essentiel pour planifier les prochaines étapes du traitement ou de la conception naturelle.

prise de sang bilan de fertilité

Prise de sang à jeun ou pas ?

La prise de sang peut se faire à jeun ou non, mais bien souvent elle est associée à un dosage de la glycémie qui doit se faire à jeun. De plus, si le bilan hormonal inclut un dosage de la prolactine, il est important de respecter un temps de repos de 20 minutes minimum avant le prélèvement sanguin. Mieux vaut donc prendre rendez-vous avec le laboratoire d’analyses médicales avant de réaliser le bilan hormonal.

Peut-on faire une prise de sang pendant les règles ?

Tout à fait puisque les hormones, sauf la progestérone, doivent être dosées au deuxième ou troisième jour du cycle, soit pendant les règles.

Comment interpréter les résultats des bilans hormonaux?

La FSH et la LH, mesurées idéalement au deuxième jour du cycle, fournissent des indices vitaux sur votre fonction ovarienne

Une FSH entre 6 et 8 UI/L est généralement considérée comme normale, mais un taux supérieur peut indiquer une insuffisance ovarienne précoce.

 Un taux de LH supérieur à 7 UI/L peut aussi signaler une insuffisance ovarienne. Si le ratio LH/FSH dépasse 2, cela peut révéler la présence d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). 

La prolactine doit normalement être inférieure à 20-25 ng/mL ; des valeurs plus élevées peuvent suggérer du stress ou des problèmes thyroïdiens. 

L’estradiol devrait se situer entre 25 et 75 pg/mL, avec des valeurs supérieures pouvant indiquer une réserve ovarienne faible, surtout si associées à un taux élevé de FSH. 

Enfin, la progestérone mesurée autour du 22e jour du cycle (ou 7 jours post-ovulation) confirme l’ovulation si elle est entre 5 et 25 ng/mL, et doit être supérieure à 8,8 ng/mL pour favoriser l’implantation embryonnaire.

L’importance des follicules antraux dans l’évaluation de la fertilité

Lors d’une échographie pelvienne, le comptage de ces petits follicules, visibles dans les ovaires, permet d’estimer la réserve ovarienne d’une femme, c’est-à-dire sa capacité à produire des ovocytes viables. Un nombre adéquat de follicules antraux est souvent associé à une meilleure réponse ovarienne et à des chances plus élevées de concevoir, soit naturellement soit par des traitements de procréation médicalement assistée (PMA). Cette mesure est particulièrement informative pour celles qui envisagent des traitements de fertilité, offrant une fenêtre précieuse sur leur potentiel reproductif et les aidant à prendre des décisions éclairées avec leur médecin.

Le rôle de l’AMH dans la fertilité féminine

L’AMH : un indicateur de la réserve ovarienne

L’AMH, produite par les follicules ovariens, est une hormone (l’hormone anti-Müllerienne) permettant d’évaluer la réserve ovarienne chez les femmes à un instant T. Ce taux est un marqueur clé en parcours de PMA, mais il n’est pas le reflet de tes chances de tomber enceinte. Explications.

De base, l’AMH est sécrété par ce qui va être les testicules de l’embryon masculin entre 8 et 10 semaines de grossesse. Cette hormone sert à inhiber le développement des attributs sexuels féminins qui se fait via les canaux de Müller. L’AMH empêche donc la formation de ces canaux chez l’embryon masculin. L’embryon féminin ne sécrète pas cette hormone.

Cette hormone est sécrétée chez la femme à partir de la puberté et quand les follicules ovariens sortent de leur dormance pour maturer, les follicules préantraux. En sommeil, les follicules ovariens immatures ne sécrètent pas d’AMH. L’AMH permet de réguler la maturation des follicules pour éviter une maturation prématurée du stock ovocytaire.

Lorsque les follicules passent au stade antral en début de cycle, ils ne sécrètent presque plus d’AMH.

Donc le taux d’AMH mesuré permet d’évaluer le stock global des follicules ovariens à partir des follicules préantraux.

L’AMH : pas un indicateur de ses capacités à tomber enceinte

En essais naturels, le taux d’AMH n’est pas un paramètre permettant de déterminer les chances de tomber enceinte. D’ailleurs, plusieurs publications ont prouvé que les chances de tomber enceinte avec un faible taux d’AMH étaient les mêmes qu’avec un taux dans les normes puisqu’il suffit d’un seul ovocyte à chaque cycle pour concevoir un bébé.

En revanche, en PMA, et plus particulièrement en FIV, l’AMH permet de déterminer la potentielle réponse à une stimulation ovarienne, car l’objectif est de pouvoir ponctionner un maximum d’ovocytes. Le taux d’AMH permet donc aux équipes médicales d’adapter le traitement et le dosage de stimulation. Dans certains centres, il est un critère d’exclusion de la FIV, c’est pourquoi dans ce cas, l’objectif de l’accompagnement naturopathique sera de soutenir le développement des follicules préantraux pour obtenir un meilleur taux d’AMH et donc une bonne réponse à la stimulation.

Quand faire un bilan de fertilité ?

Décider du moment idéal pour réaliser un bilan de fertilité peut être crucial pour les femmes qui envisagent la maternité. Il est recommandé de consulter un médecin si vous avez essayé de concevoir sans succès pendant plus d’un an, ou six mois si vous avez plus de 35 ans. Ce bilan est également pertinent si vous avez des antécédents de fausses couches, d’irrégularités menstruelles, ou de conditions telles que l’endométriose ou des anomalies du col de l’utérus. Un bilan complet peut vous aider à identifier les obstacles potentiels à la conception et à mieux comprendre votre corps. Ce processus n’est pas seulement une étape médicale, mais aussi une démarche vous permettant de reprendre en main votre parcours vers la maternité, avec espoir et détermination.

faire un bilan de fertilité

Détecter l’infertilité : à qui s’adresser ?

Lorsque vous faites face à des difficultés pour concevoir, savoir à qui vous adresser est essentiel. Le premier pas est généralement une consultation avec votre médecin généraliste qui peut ensuite vous orienter vers un spécialiste en fertilité ou un gynécologue pour effectuer un bilan de fertilité complet. Pour des cas plus complexes, comme ceux impliquant l’endométriose ou des anomalies du col de l’utérus, il peut être nécessaire de consulter des obstétriciens spécialisés ou des centres de PMA (Procréation Médicalement Assistée). Ces experts peuvent offrir des diagnostics plus approfondis et discuter des options de traitement possibles.

Où réaliser un bilan de fertilité pour femme ?

Si vous envisagez un bilan de fertilité, il est important de choisir le bon lieu pour garantir des résultats précis et un suivi adapté. Pour un examen approfondi, vous pouvez vous adresser à un centre de fertilité ou une clinique spécialisée en procréation médicalement assistée (PMA). Ces établissements disposent de l’équipement nécessaire pour effectuer les examens complets et autres analyses spécifiques. Les hôpitaux ayant un département de gynécologie sont également équipés pour réaliser ces bilans, souvent avec l’avantage de pouvoir proposer un traitement ou une prise en charge directe en cas de problèmes identifiés.

La prise en charge d’un bilan de fertilité

En France, la prise en charge d’un bilan de fertilité par l’Assurance maladie et les complémentaires santé peut varier selon les examens et les traitements nécessaires. La plupart des consultations et des examens de base, comme les prises de sang, les échographies pelviennes, et les consultations chez un gynécologue ou un spécialiste en fertilité, sont généralement couverts par la Sécurité sociale sous certaines conditions. Toutefois, pour bénéficier d’un remboursement, il est souvent requis que les démarches soient initiées sur orientation médicale. Les complémentaires santé peuvent également offrir des remboursements supplémentaires qui couvrent une partie ou la totalité des frais non pris en charge par l’Assurance maladie. Vérifiez les détails de votre couverture avec votre mutuelle pour comprendre précisément ce qui est inclus dans votre contrat de santé.

Fertilité et PMA : quelles options en cas d’infertilité ?

Face à l’infertilité, plusieurs options se présentent aux couples désireux de devenir parents. La Procréation Médicalement Assistée (PMA) offre différentes techniques : 

  • l’insémination artificielle ;
  • la fécondation in vitro (FIV) ;
  • ou encore les dons de gamètes.

 

En parallèle, je propose des accompagnements personnalisés pour optimiser naturellement votre fertilité à travers des stratégies intégrant la naturopathie, la gestion du stress, et une alimentation ciblée pour améliorer la qualité des gamètes. Ces approches complémentaires visent à augmenter les chances de réussite des traitements de PMA tout en soutenant votre bien-être général. Chaque parcours est unique, et l’objectif est de vous fournir un soutien holistique et empathique pour naviguer pendant cette période avec espoir et confiance. 


Conclure votre parcours vers la maternité avec un bilan de fertilité complet est une démarche souvent nécessaire. Ce processus vous offre non seulement une compréhension détaillée de votre santé reproductive, mais aussi une stratégie pour aborder la fertilité avec les meilleures chances de succès. Qu’il s’agisse de déterminer le bon moment pour un bilan, d’interpréter les résultats des tests hormonaux, ou de choisir les meilleures options de PMA, l’importance d’être bien informée et accompagnée ne peut être sous-estimée. La fertilité est un voyage complexe et chaque histoire est unique. Se sentir soutenue, informée, et proactive dans la gestion de votre fertilité est crucial. Avec le soutien adapté, chaque femme peut renforcer ses chances de réaliser son rêve de maternité, armée de connaissance et d’espoir.

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Si vous cherchez un soutien supplémentaire ou des conseils personnalisés pour votre parcours de fertilité, mon accompagnement naturopathique Fertil’Idylle est fait pour vous. Ensemble, nous pouvons rendre votre parcours vers la maternité plus harmonieux et joyeux.

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